Ayant grandi sous l'œil attentif de l'un des vignerons les plus célèbres de Napa, Violet Grgich a commencé à se passionner pour le vin dès son plus jeune âge. Son père, Miljenko "Mike" Grgich, membre du Vintners Hall of Fame, l'a encouragée à passer les étés de sa jeunesse au domaine viticole. Elle a fréquenté l'université de Californie à Davis, où elle a obtenu une licence en musique tout en suivant des cours de biologie, de chimie et d'œnologie. Après avoir obtenu son diplôme, elle est retournée chez elle, à Grgich Hills, pour poursuivre sa formation dans le domaine du vin, apprenant de son père les opérations quotidiennes de la cave. Elle a obtenu une maîtrise de musique en clavecin à l'université de l'Indiana et a ensuite rejoint l'exploitation viticole à plein temps en 1988. Elle est aujourd'hui responsable de la gestion quotidienne de la cave, ainsi que des ventes et du marketing.
1. Comment s'est passée l'enfance avec votre père Miljenko "Mike" Grgich ?
Dès que je marchais, mon père m'emmenait avec lui le week-end dans tous les domaines viticoles où il travaillait. Lorsque nous avons fondé Grgich Hills, il voulait s'assurer que j'apprenne correctement le métier, alors j'ai essentiellement grandi dans le domaine viticole et j'ai joué dans les vignes. C'était très naturel.
2. Le vin a-t-il été très présent dans votre vie dès votre plus jeune âge ? Comment cela s'est-il passé ?
J'ai tout fait dans le domaine viticole depuis 1977, depuis le travail dans la cave et le laboratoire jusqu'à la comptabilité et l'accueil des visiteurs dans la salle de dégustation. J'ai officiellement rejoint le domaine à temps plein en 1988, ce qui fait 22 ans de travail à temps plein. Mais ne le dites à personne !
3. Selon vous, que faut-il pour gérer une marque et en assurer le succès sur le marché concurrentiel d'aujourd'hui ?
J'ai eu le privilège de travailler dans toutes les facettes de cette entreprise, en commençant très jeune dans la cave et le laboratoire, puis dans la salle de dégustation, les ventes et la comptabilité. Au fil des ans, j'ai pu faire l'expérience directe de ce qu'il faut faire pour qu'une exploitation viticole prospère fonctionne sans heurts. En tant qu'entreprise viticole et famille, nous comprenons la nécessité de nous adapter et d'innover tout en restant fidèles à nos valeurs. Celles-ci nous viennent de mon père, qui lui avait dit : "Chaque jour, fais de ton mieux, apprends quelque chose de nouveau et fais-toi un ami". Nous vivons tous ces valeurs au quotidien, personnellement, professionnellement et passionnément. C'est ce qui crée le succès et un héritage durable, non seulement aujourd'hui, mais aussi pour les générations futures.
4. Quels sont vos vins préférés du portefeuille et pourquoi ?
Je crains d'être comme un parent fier de ses vignobles et de ses vins : Je n'aime pas un seul de mes enfants. Chaque vignoble et chaque cépage est unique et spécial à sa manière.
5. Compte tenu des préoccupations liées au changement climatique, à la sécheresse et à l'évolution de la période de maturation, comment voyez-vous les vins de la Napa Valley dans les quarante prochaines années ?
Comme pour un marathon, nous entraînons nos plantes à prospérer dans des conditions chaudes et sèches. Nous forçons les racines à s'étendre en profondeur en évitant l'irrigation au goutte-à-goutte afin qu'elles puissent survivre aux saisons de sécheresse. Les Vitis vinifera (la vigne que vous voyez à Napa) est adaptable et peut prospérer dans un climat chaud sans irrigation. Elle peut supporter la chaleur et la sécheresse tout en produisant de beaux vins, comme en témoignent les millésimes qui ont connu une saison de sécheresse. Nous sommes profondément attachés à la viticulture naturelle et nous sommes les gardiens de la terre. Nous possédons tous nos vignobles et les cultivons de manière naturelle et durable, sans engrais artificiels, pesticides ou herbicides. Nous pensons que ce que nous faisons aujourd'hui, c'est-à-dire ne pas dépendre de produits chimiques ou d'eau irriguée, prépare nos vignes au réchauffement climatique dans notre région.